GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

LE CHÂTEAU ET LA FONDATION DRANEM (ANCIEN CHÂTEAU DE RIS)

En 1910, l'artiste Dranem acheta le château de Ris et y créa « la Fondation Dranem » pour y installer les artistes lyriques à la retraite.
L'inauguration eut lieu le 14 mai 1911 par le président de la République, monsieur Armand Fallières puis un banquet accueillit les invités dans la cour du groupe scolaire du Centre (aujourd'hui école Guerton). Dès lors le Château de Ris devint le « Château Dranem ».

♦ Double inauguration
Notons que le même jour, dans le parc du château, fut inauguré le monument aux victimes du naufrage du paquebot le « Général Chanzy » ► lire notre article

Dans le très joli parc on pouvait admirer plusieurs lieux intéressants :

la glacière du Château de Ris qui, à l'époque de Dranem, possédait encore son belvédère et qui, contrairement à ce que le photographe de la carte postale ci-dessous croyait, ne fut jamais un Rendez-vous de chasse.

L'ancienne glacière du Château de Ris

le splendide kiosque à musique. Son armature en fer forgé était recouverte de panneaux de bois ouvragés et peints.

le théâtre de verdure : des spectacles y étaient donnés pour les résidents, mais également pour les Rissois. Dans les années 1950 un théâtre en dur fut construit dans le parc et beaucoup de Rissois se souviennent encore des artistes qu'ils allaient y admirer, Maurice Chevalier, Charles Aznavour, Annie Cordy, etc... La scène avec ses armatures métalliques qui servaient à soutenir les décors, existe toujours dans le parc.

Le pigeonnier : à gauche en entrant dans le parc, on pouvait remarquer un curieux pigeonnier de forme octogonale, assez rare de conception. Il avait été restauré et portait le nom de « pavillon Pierre Blondin ». Il servait de buanderie pour la maison de retraite. Malheureusement, il a été détruit en avril 2016 pour laisser place à l'agrandissement de la clinique Pasteur.

À droite on aperçoit les anciennes serres démolies lors de la construction de la clinique Pasteur.

♦ Le Pierrot triste
Enfin, à l'entrée du parc une stèle inaugurée le 27 septembre 1922, commémore la disparition des artistes morts pour la France pendant la Grande Guerre. Elle représente un Pierrot, le buste bardé de cartouchières, un glaive à la main. Des larmes coulent sur ses joues. Au dos de la stèle sont gravés les noms des disparus.
Au même titre que le Monument aux morts, place des Fêtes, et le carré militaire du cimetière, une gerbe de fleurs y est déposée tous les 11 novembre.