Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
3 Novembre 2021
François-Emmanuel Guignard, comte de Saint-Priest (1735-1821) est entré dans la carrière militaire avant de devenir diplomate. Nommé ambassadeur à Lisbonne, à Constantinople puis en Hollande.
C'est depuis son ambassade en Turquie que Saint-Priest fait l'acquisition du petit domaine de 👉 La Briqueterie, située à l'écart de Ris.
De retour en France il est nommé, par Louis XVI, ministre sans portefeuille dans le cabinet Necker (décembre 1788-12 juillet 1789) et appelé en août 1789 comme secrétaire d'État de la maison du roi, puis ministre de l'Intérieur. Aux femmes qui réclament du pain à Versailles, le 5 octobre 1789, il répond : « Vous n'en manquiez pas quand vous n'aviez qu'un roi ; allez en demander à nos douze cents souverains ». Attaqué par Mirabeau, il remet sa démission en décembre 1790 et émigre. Il ne revient en France qu'en 1814. Pair de France il vote la mort du maréchal Ney. Il a laissé d'intéressants Mémoires.
Pendant la Révolution les Rissois ont souvent cherché à le rencontrer à la Briqueterie sans succès. Il est possible qu'il ne soit pas souvent venu profiter du château, qui sera acheté plus tard par le vicomte Garat, beau-père du général Daumesnil.
En décembre 1789 la municipalité adresse une lettre à l'Assemblée nationale accusant Saint-Priest de vouloir faire marcher la troupe sur Ris pour venir en aide à 👉 Anisson Dupéron. La municipalité demande la conciliation de M. Bailly, maire de Paris.
Le château de La Briqueterie situé dans l'actuel lotissement dit "Ris-Idéal", dominait la Seine. Il fut détruit en 1918.
Sources
• du comte de Saint-Priest 👉 Bnf Gallica
• Archives municipales (délibérations période révolutionnaire)
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