Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
23 Mai 2022
Louis Antoine de PARDAILLAN de GONDRIN, était le fils légitime de Louis Henri de PARDAILLAN de GONDRIN de MONTESPAN (1640-1701) et de Françoise Athanaïs de la ROCHECHOUART de MONTESPAN maîtresse, puis épouse de LOUIS XIV.
Louis Antoine était donc le demi-frère des enfants du roi.
Louis Henri de PARDAILLAN de GONDRIN, marquis de MONTESPAN et son épouse Françoise Athénaïs de ROCHECOUART de MORTEMART et LOUIS XIV
GÉNÉALOGIE DE LOUIS ANTOINE DE PARDAILLAN
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Louis Antoine épouse le 21 août 1686 Julie Françoise de CRUSSOL d'UZÈS, fille d'EMMANUEL II, duc d'Uzès et de Marie-Julie de SAINTE-MAURE, et petite-fille du duc de Montausier.
Ils eurent deux fils :
• Louis de PARDAILLAN de GONDRIN (1688-1712), marquis de Gondrin, qui épousa en premières noces Marie-Victoire de NOAILLES, future comtesse de Toulouse ;
• Pierre de PARDAILLAN de GONDRIN (1692-1733), évêque-duc de Langres et membre de l'Académie française.
Grâce à son mariage, Louis Antoine de PARDAILLAN était entré dans le cercle du Grand Dauphin. Il s'était également lié avec ses demi-frères, le duc du Maine et le comte de Toulouse, bâtards légitimés de la Montespan et de Louis XIV.
Mais, en dépit de grands efforts, il ne parvenait pas à se concilier la faveur du Roi. À la suite d'une erreur de manœuvre à la bataille de Ramillies (1706), il fut même rayé des cadres de l'armée (1707).
Pourtant, en cette même année, la mort de la MONTESPAN attira sur son fils la faveur royale. La cour persévérante de Louis Antoine de PARDAILLAN fut enfin récompensée en 1707 et, en 1708, par la direction des Bâtiments du Roi, charge qui présentait l'intérêt de donner les entrées auprès du monarque. En 1711, LOUIS XIV érigea le marquisat d'Antin en duché-pairie, et en 1724 d'Antin devint chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit.
Louis de PARDAILLAN de GONDRIN fils de Louis Antoine, son épouse Marie-Victoire de NOAILLES et son frère Pierre de PARDAILLAN de GONDRIN
C'était un excellent organisateur, avec une aptitude naturelle à commander, sachant plaire et sachant aplanir les difficultés. Il s'était enrichi puissamment dans le système de Law. Comme directeur des Bâtiments, le duc d'Antin supervisa les travaux de Versailles. Confident des projets de Louis XIV, il parvint à les faire exécuter par Louis XV, à l'instar du Salon d'Hercule. Il fit ouvrir dans le sud de la France de nouvelles carrières de marbre, telle celle de Beyrède, qui fournit un marbre appelé « brèche d'Antin », qui fut le préféré de Louis XIV et fut utilisé pour de nombreuses cheminées à Versailles, par exemple la cheminée monumentale du Salon d'Hercule.
Ils firent, en ce même mois de janvier, un sixième mariage qui eut de grandes suites pour les deux familles, de leur sixième fille avec Gondrin, fils aîné de d'Antin, qui lui donna Bellegarde pour dix mille livres de rente, et Mme de Montespan cent mille francs en pierreries. Les Noailles donnèrent cent mille écus en diverses choses et dix ans de nourriture. La conduite de la duchesse de Noailles les embarrassait fort. Ils la tenaient extrêmement recluse. Sa tête tenait fort de celle de son père: sa place était une occasion continuelle de chagrins entre la laisser aller quelquefois et l'en empêcher beaucoup plus souvent. Mme de Maintenon en était importunée. Ils l'obligèrent donc de la céder à sa belle-soeur. Qui eût dit au roi que cette nouvelle dame épouserait un jour M. le comte de Toul
Louis de PARDAILLAN de GONDRIN(1707-1743), fils de Louis Antoine, hérite du château de Fromont, que son père avait acheté le 19 septembre 1705.
Étant déjà propriétaire du château de Petit-Bourg à Évry, Louis de Pardaillan souhaitait réunir les deux domaines mais ayant changé d’avis il revendit assez vite Fromont.
Il prit le titre de duc après le renoncement de son père, à son profit, en 1722.
Il était franc-maçon et fut nommé Grand Maître des Loges en 1738.
Louis de PARDAILLAN dans une illustration de "La Franc-maçonnerie au XVIIIème siècle (Bernard Faÿ - La librairie française) et le château de « Petit-Bourg » à Évry
Extrait des mémoires de Louis Antoine :
« Mon père me mena en Guyenne à l’âge de deux ans, puis en Espagne deux ans après, où il demeura cinq ou six mois ; de là il revint en Guyenne dans son château de Bonnefont, où il me fit élever avec grand soin auprès d’un jeune homme…(L’abbé Anselme). En 1679 mon père me mena à un collège des pères de l’Oratoire, dans lequel je demeurai près d’un an ; j’y tombai malade. J’eus la permission de venir à Paris chez mon père ; et ma maladie continuant, madame de Montespan vint m’y voir. C’est la première fois que j’avois eu ce plaisir-là. Elle me fit beaucoup d’amitiés, mais des raisons de cour l’empêchèrent de me voir davantage, dont je fus extrêmement mortifié. »
Dans ses mémoires Saint-Simon dit :
« Elle (madame de Montespan) devint (à la fin de sa vie) la mère d’Antin, dont elle n’avoit été jusqu’alors que la marâtre. »
Complément d’information sur le duc Louis Antoine de PARDAILLAN de GONDRIN
Grâce à son mariage, Louis Antoine de Pardaillan était entré dans le cercle du Grand Dauphin. Il s'était également lié avec ses demi-frères, Jean François duc du MAINE et Louis Alexandre comte de TOULOUSE, bâtards légitimés de la Montespan et de Louis XIV. Mais, en dépit de grands efforts, il ne parvenait pas à se concilier la faveur du Roi. À la suite d'une erreur de manœuvre à la bataille de Ramillies (1706), il fut même rayé des cadres de l'armée (1707). Pourtant, en cette même année, la mort de la Montespan attira sur son fils la faveur royale. La cour persévérante de Louis Antoine de Pardaillan fut enfin récompensée par le gouvernement d'Orléans en 1707 et, en 1708, par la direction des Bâtiments du Roi, charge qui présentait l'intérêt de donner les entrées auprès du monarque. En 1711, Louis XIV érigea le marquisat d'Antin en duché-pairie, et en 1724 d'Antin devint chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit. C'était un excellent organisateur, avec une aptitude naturelle à commander, sachant plaire et sachant aplanir les difficultés. Il s'était enrichi puissamment dans le système de Law. Comme directeur des Bâtiments, le duc d'Antin supervisa les travaux de Versailles. Confident des projets de Louis XIV, il parvint à les faire exécuter par Louis XV, à l'instar du Salon d'Hercule. Il fit ouvrir dans le sud de la France de nouvelles carrières de marbre, telle celle de Beyrède, qui fournit un marbre appelé « brèche d'Antin », qui fut le préféré de Louis XIV et fut utilisé pour de nombreuses cheminées à Versailles, par exemple la cheminée monumentale du Salon d'Hercule. Sous la Régence, le duc d'Antin accéda aux responsabilités politiques. Avec la Polysynodie, il fut président du Conseil du dedans. Après la suspension des conseils, il resta au Conseil de Régence, dans une position purement honorifique. Il le quitta en même temps que les autres ducs et maréchaux le 22 février 1722. À partir de là, il se retira peu à peu, renonçant en 1722 à son titre de duc au profit de son petit-fils. Il mourut en 1736.
Jean François, duc du MAINE et Louis Alexandre, comte de TOULOUSE, bâtards légitimés de la Montespan et de Louis XIV
Ci-dessous une partie du mobilier de Louis Antoine de PARDAILLAN.
Ce mobilier a-t-il servit au château de Fromont ????
Sources :
- (Gabriel Maes, historien Belge)
- Les mémoires du duc d'Antin : "Réflexions sur l'homme et en particulier sur moi-même" (BnF Gallica)
- Les Mémoires de Saint-Simon (BnF Gallica)
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