GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

4 Novembre 2022

LE PLATEAU ET LE VILLAGE D'ORANGIS

Notre visite nous amène sur le Plateau d'Orangis. Sur cette plaine agricole le seul bâtiment visible c'était la ferme avec le moulin à vent accolé.

Le « Plateau » (vue aérienne de 1921) et en 1947 avec l'école Boulesteix et les premières constructions

Durant la construction de l'ensemble qui constituera le centre commercial, la ferme était toujours en activité et les premiers habitants des immeubles pouvaient encore y venir chercher leur lait.

Selon des témoignages recueillis par le GRHL, on voyait encore la trace du soubassement du moulin à la place de la nouvelle poste.

Construction du Moulin à vent avec la ferme et la photo de la poste à l'emplacement du Moulin à vent ©grhl

En suivant la rue Pierre Brossolette (ancien chemin d'Orangis), on arrive à ce quartier qui jusqu'à 1793 était un village indépendant avec son église et son curé Jean-Baptiste Alleaume de Sainneville, qui était également le président de la Société populaire, une activité peu compatible avec sa fonction de prêtre.

Avant la sortie de Ris nous arrivons à l'ancien village d'Orangis. Au premier feu rouge, prendre à droite, un immeuble récent a été construit à l'emplacement de la gendarmerie.

Cette rue conduit à la géothermie et aux jardins familiaux.

Chemin de Montlhéry - L'ancienne gendarmerie remplacée par un immeuble © grhl- la géothermie ©grhl et les jardins familiaux

Chemin de Montlhéry - L'ancienne gendarmerie remplacée par un immeuble © grhl- la géothermie ©grhl et les jardins familiaux

Revenir rue Pierre Brossolette et tourner à droite, au feu rouge, prenez à droite l'allée qui conduit au château Lot et à la ferme.

À gauche de l'allée un pan de mur recouvert de tuiles est le reste de l'église d'Orangis. Ce pan de mur à servit de clôture à la « villa Margerin ». En face de mur se trouvait la cimetière enfoui sous d'épaisses broussailles. Au bout du chemin on arrive au château Lot et à la cour de la ferme avec son pigeonnier.

À gauche, ce qui reste de l'église d'Orangis © grhl - Le château Lot vu du parc et la cour de la ferme ©grhl.

À gauche, ce qui reste de l'église d'Orangis © grhl - Le château Lot vu du parc et la cour de la ferme ©grhl.

Revenez en arrière jusqu'à la rue Pierre Brossolette puis tourner à droite et faites quelque pas. Vous longez le mur de la villa Margerin.

Plan de situation de la villa Margerin et son grand parc

La villa vue du parc (la rue Pierre Brossolette a séparé la maison du parc) - Dans le parc on trouvait une éolienne qui puisait l'eau pour alimenter les bassins © grhl

Continuons l'avenue de l'Aunette pour trouver le château Gomel à gauche avec sa ferme à droite.

Le château a appartenu au comte (ou marquis suivant les sources consultées) de BOMBELLES dit Seigneur d'Orangis.

Le château Gomel et sa chapelle (ce château était aussi désigné sous l'appellation « Domaine d'Orangis »

Le hall d'entrée du château et le petit salon

♦ Petite anecdote
À la Révolution, de BOMBELLES émigre en Autriche. METTERNICH, ministre des Affaires Étrangères de ce pays, jette les yeux sur lui pour lui offrir la plus inattendue des fonctions : celle de Grand Maître de la Cour de Parme - Adam-Albert de NEIPPERG, qui remplissait cette charge, vient de mourir - et Metternich pense qu'un homme de la trempe de BOMBELLES est celui qu'il faut pour répondre aux exigences de Marie-Louise de HABSBOURG-LORRAINE. Il suffit à BOMBELLES de paraître à la Cour de Parme pour que Marie Louise s'en amourache, et le 17 février 1834, Charles-René de BOMBELLES, seigneur d'Orangis, fringant gentilhomme, succède à NAPOLÉON et au comte NEIPPERG comme époux légitime de son Altesse Impériale l'archiduchesse Marie-Louise, ex-impératrice des Français et duchesse régnante de Parme.
Charles de BOMBELLES est décédé à Versailles le 30 mai 1856.

de Bombelles et Marie Louise d'Autriche

Terminons la visite de cette rue par la Ferme du Temple qui se trouvait à l'angle de l'avenue de l'Aunette et de la rue du Temple.

De ce lieu, partait un souterrain qui, suivant le tracé de la rue du Temple débouchait dans la commanderie des Templiers située à la place du château de Fromont. Un accès que nous avons visité se trouve dans un magasin situé le long de la Route nationale 7. De ce point partait un embranchement suivant la RN7 et en faisant une boucle revenait à la commanderie en passant par la rue de la Haute Montagne et le rue Ordener.

L'exploration a dû s'interrompre en raison d'éboulements.

De la Ferme des templiers il ne restait plus en 2005 que ces bâtiments qui bientôt feront place à un immeuble et le souterrain qui conduisait de la ferme du Temple à la Commanderie (Fromont) © grhl le

De la Ferme des templiers il ne restait plus en 2005 que ces bâtiments qui bientôt feront place à un immeuble et le souterrain qui conduisait de la ferme du Temple à la Commanderie (Fromont) © grhl le

Avant de quitter ce quartier jetons un coup d'œil à l'école Boulesteix construite en plein champ. Les enfants du quartier de Fromont devaient monter à pieds pour rejoindre cette école.

Un agent municipal (le garde champêtre) se tenait sur la RN7, à l'entrée de la rue du Temple pour faire traverser écoliers . Les chemins conduisant à l'école n'étant pas encore goudronnés, c'est avec leurs souliers crottés qu'ils y arrivaient.