Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
13 Octobre 2022
Le pont en bois
Après la guerre les Rissois durent à leur tour reconstruire un pont en bois.
La maison du péage détruite, la municipalité fit rebâtir une baraque pour accueillir le gardien. Ce dernier, unijambiste, ne prélevait plus un droit de passage mais assurait l'alternance du passage des véhicules car le nouveau pont, trop étroit, ne pouvait laisser passer qu'une file de voitures. Les camions devaient passer par le pont de Juvisy. Plus tard, le gardien fut remplacé par un feu rouge automatique.
Durant l'hiver 1952, où la Seine avait gelé au point de permettre la traversée à pieds, les piles du pont avaient été tellement ébranlées par la poussée des glaces qu'elles durent être renforcées par des étais en béton.
Et en 1956, une péniche heurta une pile, fragilisant de nouveau le pont, ce qui eut pour effet d'accélérer la réflexion de construire un pont plus solide.
Pendant les travaux, le pont mi-bois, mi-béton, continua à être utilisé.
Témoignage d'un auteur inconnu, mais un peu poète, recueilli dans Le Courrier de Ris-Orangis de janvier 1966 :
« Un pont s'en vient, un pont s'en va...
Il était une fois un vieux pont de bois ...
Sa traversée n'était jamais indifférente. Pour l'entreprendre il ne fallait être ni trop gros, ni trop grand, ni trop lourd, ni trop rapide. On ne l'abordait pas sans cérémonie et généralement on se voyait imposer un temps de réflexion, indispensable à toute concentration, les sportifs vous le diront. Lorsque vous étiez dans l'état requis, on vous donnait le feu vert et vous vous élanciez... lentement, avec au cœur le petit pincement agréable qui accompagne l'aventure. »
Le nouveau pont, le pont actuel, fut finalement inauguré le mercredi 30 mars 1966, en présence de M. Orsetti, préfet de l'Essonne. Le nouveau pont et l'ancien pont de bois restèrent côte à côte le temps de la démolition de cette dernière.
Une petite querelle de forme, au demeurant amicale, opposa les municipalités de Draveil et de Ris-Orangis (pont de Ris ? ou pont de Draveil ?). M. Boscher, député, proposa alors de l'appeler : " Le pont de l'Amitié ".
Une plaque, fixée sur le parapet, rappelle le secours apporté à une désespérée par un courageux sauveteur qui, malheureusement, y perdit la vie.
2010 - REVUE N° 5 / D'UNE RIVE À L'AUTRE OU L'HISTOIRE DES PONTS DE RIS
2016 - REVUE N°15 : NATIONALE 7 - LA RÉNO - GRHL - Groupe Rissois d'Histoire Locale - Association
Sujet La Route nationale - La Réno (pour rénovation) : Images d'hier et d'aujourd'hui, son élargissement et la disparition des vieux commerces, l'arrivée des Américains le 24 août 1944, les p...
http://grhl.fr/2019/04/2016-revue-n-15-nationale-7-la-reno.html
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