GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

PRÉAMBULE

Cette étude a été réalisée d’après le recensement de 1817 déposé aux Archives départementales et les recensements de 1831 jusqu’à 1946 conservés aux Archives municipales. Nous remercions Mmes Nicole Benard, Carine Martin, Dominique Fortin et Roberte Richard, Max Duffar et Jean Pierre Vinchon qui ont participé au dépouillement de 33311 fiches comportant chacune entre 10 et 15 renseignements. Ce travail a nécessité plusieurs mois de juin 2006 à mars 2007. Il faut remercier tout particulièrement Dominique Fortin qui a réalisé la synthèse de ces recensements, et a rédigé un document de plusieurs centaines de pages.

Ce document fait la synthèse de tous les renseignements collectés : professions, lieux et pays d'origine, les lieux de travail, les employeurs classés par catégories et il a été déposé aux archives municipales ainsi qu'aux archives départementales.

HISTORIQUE DES RECENSEMENTS

Le recensement de la population est organisé périodiquement dans toutes les sociétés modernes. Cependant, cette pratique n’est pas nouvelle. C’est même l’une des opérations statistiques les plus anciennes. Il y a des millénaires, en Orient et en Égypte des dénombrements étaient pratiqués pour des raisons fiscales et militaires. Le deuxième dénombrement de l’empire romain dirigé par Auguste est resté célèbre pour avoir été contemporain de Jésus-Christ.
En France, la pratique du dénombrement a été rare au Moyen-Âge, hormis l’inventaire des sujets de plus de douze ans ordonné par Charlemagne en 786. Le premier document relatif au dénombrement remonte à Saint Louis ; la France comptait alors 10 millions d’habitants. En 1328, Philippe VI de Valois demande un « état des paroisses et des feux de baillages » : dans 24150 paroisses recensées, on comptait 2 411 149 feux ou ménages ce qui faisait environ 19 millions de Français. On note un nouveau recensement des populations sous Charles VIII à la fin du 15ème siècle. Sous le règne de Louis XIV, un essai de recensement est organisé, mais faute de directives claires, les résultats ont été très partiels. Vauban et plus tard Turgot semblent avoir vite perçu les possibilités scientifiques des recensements, notamment pour des études économiques et sociales.

Il faut attendre l’année 1801 pour que soit mis en place par Bonaparte, le premier recensement de l’ère moderne qui établit alors la population française à 33 millions d’habitants. À partir de cette date et jusqu’à la seconde guerre mondiale, un recensement sera effectué tous les cinq ans. C’est à partir de 1817 que l’on introduit les listes nominatives. En 1851, les questions posées lors des recensements sont plus nombreuses. Pour cause de guerres, le recensement de 1871 aura lieu l’année suivante et ceux de 1916 et 1941 ne seront pas effectué. Depuis 1946, les recensements de la population française ont lieu à intervalles irréguliers en 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999. À partir de 1954, les listes nominatives deviennent facultatives. Celles-ci sont prohibées à partir de 1990.
Sur la commune de Ris-Orangis, les recensements commencent en 1817, puis reprennent en 1831. Au fur et à mesure des années, on note que les rues sont précisées, puis les professions, puis les lieux de naissances, les nationalités et enfin les employeurs. Il est facile de retracer la carrière de nos ancêtres, de voir qui vivait avec eux (parenté ou employés) ou s’ils venaient de province ou de l’étranger. On peut aussi étudier l’évolution de la population de Ris-Orangis de 1817 à 1946 concernant le nombre d’habitant, le rapport « homme / femme », les pays et les provinces les plus représentatives des origines de nos ancêtres, les entreprises qui employaient sur la commune et la création des rues.

ÉVOLUTION DU NOMBRE D’HABITANTS

On note un accroissement progressif de la population, de 524 âmes en 1817 à 3853 en 1946. Le village de Ris-Orangis ne dépassera pas les 1000 habitants jusqu’aux années 1880, puis triplera en l’espace de cinquante ans.

En 2017 la population était passée à 29521 habitants.