Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
26 Avril 2021
Bucelles du Service des Fabrications du Commissariat de l'Air et du Magasin Central d'Habillement de l'Air 798 de Ris Orangis
« Triangle de gueules et d'or portant une tête de bélier regardant, d'argent, sommé de deux ailes du même et supporté par des feuilles d'acanthe aussi d'argent. »
Cet insigne a la forme d'un triangle isocèle dont la pointe est dirigée vers le bas.
Surmonté des ailes de l'Armée de l'Air, il est appuyé sur ses côtés de feuilles d'acanthe du commissariat. Partagé en deux par une médiane, il est aux couleurs de la ville de Ris-Orangis, rouge et or, et porte en son milieu, en relief, une tête de bélier chargeant, évoquant la laine, matière première de base des fabrications du S.F.C.A., et symbolisant le dynamisme et l'opiniâtreté dans l'effort.
C'est à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945 que l'Armée de l'Air, à la recherche de surfaces de stockage dans la région parisienne, trouve une ancienne malterie, pour y implanter le « Service des Fabrications du Commissariat de l'Air ».
Il s’agit d’un terrain d'une superficie de 1 ha 15 ares 76 centiares, sur lequel étaient édifiés divers bâtiments, appartenant à la société « Les Levures Springer », située, 1 rue du Pont (aujourd'hui, rue Edmond Bonté) à Ris-Orangis, en bordure de la Seine et de la voie ferrée Paris-Melun. Cette usine n'était plus exploitée depuis 1917.
L'Intendance de l'air de l'époque, à laquelle revinrent ces bâtiments, récupérait donc des locaux vétustes qu'il fallait aménager. L'entreprise s'avéra périlleuse, tant par le manque de crédits que par les hésitations du commandement sur le choix du lieu d'implantation sans cesse remis en cause, des trois éléments air qui vont se succéder à Ris-Orangis. L'infrastructure définitive ne sera terminée qu'en décembre 1967 avec la mise en service d'un nouveau bâtiment destiné aux organismes nourriciers et au foyer de la Base de soutien.
Le Magasin Central d'Habillement (M.C.H.) de l'Armée de l'Air n° 798 fut créé le 1er mars 1945 avec pour mission de réaliser, réceptionner et stocker les différents matériels nécessaires à la constitution des approvisionnements destinés à la satisfaction des besoins de l'Armée de l'Air. Il comportait une direction, une gestion, un service de production et une unité administrative.
Les bâtiments occupés par le SFCA au n° 1 rue Edmond Bonté. Ces locaux furent plus tard squattés par le CAES
Jusque dans les années 70, ce service détenait pratiquement le monopole des réalisations des matériels de commissariat, c'est-à-dire de tous les articles et effets permettant la satisfaction des besoins individuels et collectifs de l'homme.
L'habillement, le campement, le couchage, l'ameublement, le chauffage, l'éclairage, les gros matériels de cuisine, les matériels de sport, les machines de bureau, l'audiovisuel relevaient de son action.
Avec l'apparition du budget de fonctionnement, du budget d'équipement puis des nouvelles directives en matière d'alimentation, les directions régionales du Commissariat de l'Air se sont vues confier des attributions importantes pour la satisfaction de besoins directement liés au cadre de vie et pour lesquels une certaine diversité était jugée nécessaire, ainsi en matière d'ameublement, de couchage, de matériels de cuisine et de restauration.
Avec le temps, la réalisation de grandes séries renouvelables et principalement de l'habillement (sauf les effets confectionnés par les maîtres-ouvriers sur les bases) a constitué la part prépondérante de l'activité du service réalisateur. A cela, il convient d'ajouter certains marchés pour le compte des autres armées, soit par suite de la compétence air, ainsi pour les effets de vol, soit à la suite d'accords de répartition entre armées, ainsi pour les matelas.
Livret souvenir (photos) réalisé par le SFCA à l'occasion de son 25ème anniversaire à Ris-Orangis (Archives grhl)
Le 6 décembre 1973, l’État-major de l'Armée de l'Air décidait le transfert du S.F.C.A. de Ris-Orangis à Brétigny. Pourquoi ce transfert et comment s'est-il réalisé ?
Courant 1972 et 1973 des études furent menées au niveau du cabinet du ministre des armées, de la Délégation ministérielle pour l'armement, des États-majors de l'Armée de l'Air et de l'Armée de Terre, afin de définir la destination et l'utilisation des installations que le Centre national des études spatiales (C.N.E.S.) devait abandonner à Brétigny dans le courant des années 1974 et 1975. Trois options furent envisagées : l'implantation à Brétigny de l'Armée de Terre seule, une implantation mixte Terre-Air, enfin une implantation au seul profit de l'Armée de l'Air.
Sources
Article du colonel Lamy dans le bulletin n°7 de juin 1979
Archives de l'Armée de l'Air - Sous-série 60E
Archives du GRHL
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