Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
25 Mai 2019
Antoine-François Andréossy est né le 6 mars 1791 à Castelnaudary (Aude). Il était issu d'une famille noble de Lucques. Son père, Pierre Jérôme, était aussi l'arrière petit-fils de François Andréossy, à qui l'on doit la construction du canal du Languedoc.
Lorsque la Révolution éclata, Andréossy, malgré ses origines nobles, en épousa les idées de liberté, et ne fit pas partie de la vague d'émigration qui décima alors le corps des officiers. En 1792 et 1793, il procèda à des essais sur l'emploi des bombes et des obus pour la défense des places, puis il fut versé à l'armée d'Italie où il rencontra, le 28 octobre 1794, Bonaparte à qui il remit un mémoire sur le tir des projectiles d'artillerie.
Le 27 mars 1795, il fut nommé chef de bataillon d'artillerie à l'armée des Alpes commandée par Kellerman. Peu après, il fut nommé directeur-général des ponts de l'armée d'Italie. Le 6 décembre 1796, il devint chef de brigade (colonel). Durant la campagne d'Italie, après les batailles devant Mantoue et au passage de l'Ironzo, celles de Campoformio et de Rastatt,
Bonaparte le remarqua et l'envoya, en décembre 1797, à Paris pour présenter au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi.
C'est surtout durant la campagne d’Égypte, qu'ils se côtoyèrent. Et c'est là aussi qu'il entendit le futur empereur parler de son désir d'acheter le Château de Ris.
En septembre 1798, Bonaparte lui confia la mission d'explorer le lac Menzaleh. Au cours de ce voyage, il trouva dans l'île de Thouma un camée antique avec un profil d'homme, dont la légende dira qu'il ressemblait à Bonaparte. Le camée sera remis au général en chef, qui en fit cadeau à Joséphine de Beauharnai dès son retour en France.
Bonaparte n'acheta pas le Château de Ris. En effet, profitant de l'absence du futur Napoléon, Joséphine acquit la Malmaison.
C'est Andréossy qui en avait tant entendu parler, qui s'en porta acquéreur. Le domaine, qui était limité au Nord par la Seine, au Sud par celui de la Theuillerie, à l'Est par la rue du Clos et à l'Ouest par le chemin des Glaises, fut revendu en 1825 à un dénommé Guérin. Le comte d'Andréossy mourut le 10 septembre 1828 à Montauban.
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