GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"

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6/6 LA RÉVOLUTION DE 1789 À RIS-ORANGIS : LA FAMILLE MIEN


👈 LIRE LA PARTIE 5 PROCÈS D'ANISSON DUPÉRON


Jean, Jean-Baptiste et Anne Antoinette Mien

En 1789, Jean Mien et son épouse Anne-Antoinette Maillard, sont du parti du Seigneur Anisson Dupéron. Lui est scieur de long, elle est sage-femme. Ils participent tous les deux à tous les combats auprès du curé et du seigneur contre les révolutionnaires menés par le Maire Rémy Guillaume Raby et le Procureur de la Commune, Gabriel Sallin. Ce dernier, qu'on dit très cultivé, tient l'épicerie du village.

Les Mien ont quatre filles et un garçon, Jean-Baptiste.
Jean fait partie des « quarante furieux » qui agressent le Maire à Corbeil, le 30 juin 1790.
Quant à Anne-Antoinette elle n'hésite pas à attaquer, munie d'une cognée, le corps de garde où elle croit que son frère est retenu.
À partir de juillet 1792, le couple rejoint l'équipe du Maire. Cela ne les empêche pas de faire le trafic interdit de la farine.
C'est là qu'intervient Jean-Baptiste. Le 21 janvier 1793, juché sur une mule qui transporte de la farine dans le double fond de tonneaux, il assiste à l'exécution de Louis XVI.

Exécution de Louis XVI  -  Entrevue de Jean-Baptiste avec Robespierre (dessins de Jacqueline Clavreul)Exécution de Louis XVI  -  Entrevue de Jean-Baptiste avec Robespierre (dessins de Jacqueline Clavreul)

Exécution de Louis XVI - Entrevue de Jean-Baptiste avec Robespierre (dessins de Jacqueline Clavreul)

En 1794, Anne-Antoinette est arrêtée pour « écart de langage ». C'est un peu léger pour envoyer une femme à la Conciergerie ; mais tout est possible à l'heure de la Terreur. Alors Jean Mien, accompagné de son fils, se rend « quelque part entre la rue de Rivoli et la rue Saint-Honoré », chez Robespierre qui les reçoit. On fait venir la femme Mien qui, « étant un peu politicienne, parvenait à le convaincre que sa vie était nécessaire à l'État et elle était en conséquence admise à retourner chez elle en paix ... ».
Jean-Baptiste est convaincu que la clémence inhabituelle de « l'Arbitre» vient de sa présence. Pendant tout l'entretien, Robespierre caresse les cheveux de l'enfant qu'il a fait s'approcher de lui. Il répétera à plusieurs reprises, « pauvre enfant ! Pauvre petit gars ! » L'histoire de Jean-Baptiste ne s'arrête pas là.
À 17 ans il est domestique du général Brunet qui combat les Anglais à Saint-Domingue. C'est la défaite. Les Français sont faits prisonniers et assignés à résidence dans le village de Leek où certains font souche. Les descendants de Jean et Anne Antoinette Mien y vivent toujours dans le quartier de la « Petite France ».

Agression du Maire à Corbeil  - Anne Antoinette attaque le corps de garde à la prison de Ris (dessins de Jacqueline Clavreul)Agression du Maire à Corbeil  - Anne Antoinette attaque le corps de garde à la prison de Ris (dessins de Jacqueline Clavreul)

Agression du Maire à Corbeil - Anne Antoinette attaque le corps de garde à la prison de Ris (dessins de Jacqueline Clavreul)


Sources
♦ Archives municipales
♦ Quand Ris et Orangis s'appelaient Brutus GRHL (ed. Amatéis, 1989)
♦ Souvenirs de Jean-Baptiste Mien dans History of the ancien Parish of Leek de John Sleigh
♦ Dessins de Jacqueline Clavreul
 

 

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