GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"

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LES JARDINS FAMILIAUX

Vue aérienne des jardins familiaux en 2003 © Google Earth 2003

Vue aérienne des jardins familiaux en 2003 © Google Earth 2003


Historique des jardins familiaux
En 1896, l'abbé Jules Lemire, député du Nord, fonda la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer, dont le but était de mettre un coin de terre à la disposition des ouvriers pour y cultiver les légumes nécessaires à la consommation de leur foyer. Cette œuvre à caractère social se développa rapidement.
En 1921, la Ligue du Coin de Terre fut érigée en Fédération Nationale des Jardins Familiaux.
 

En 1995, à Ris-Orangis, les jardins familiaux de l’Orme Pomponne (nom de la parcelle cadastrale sur laquelle ils sont implantés) naquirent sur une idée de Gil Melin, relayée par Pierre Labrunie, alors premier adjoint au maire.
Portée par la vague du renouveau de l’attrait des français pour les jardins, cette volonté individuelle ancrée au plus profond de l’âme rurale de celui qui en deviendrait le premier président, fut renforcée par les volontés municipales et par l’expérience du syndicat intercommunal de la vallée de l’Orge aval.
Les compétences de Jean-Louis Bernard puis de Michel Valois en matière de travaux paysagers et de sociologie furent déterminantes dans la conception architecturale des jardins. « En effet, nous ne voulions point d’un alignement monotone des parcelles mais une disposition permettant la rencontre, le dialogue, l’échange et le partage. Le principe de construire l’espace autour d’un puits dissimulé par les cabanes » imposa une forme de jardins triangulaires, structurant ainsi des îlots carrés desservis par une allée principale en ligne légèrement brisée aménageant ainsi une perspective agréable.
Il fallait donc maintenant trouver un site adéquat pour accueillir ce projet, le Pré aux vaches, les Soixante Arpents, le long du ru l’Écoute-s’il-Pleut furent pressentis. Finalement, les terrains du Chemin de Montlhéry, à proximité du forage géothermique furent retenus. Terrains agricoles de la ferme Lot encore récemment, sous la tutelle de la FTRP, ce choix permit à la municipalité de s’apercevoir qu’elle était propriétaire d’une partie des lieux. Le montage du dossier, s’intégrant dans le cadre du contrat de ville permit de mener les opérations rondement sans trop puiser dans les finances rissoises.
Pendant ce temps, une information des habitants au cours de réunions publiques aboutit en novembre 1997 à la constitution d’une association qui désigna son conseil d’administration et adopta un premier règlement intérieur.
Durant cet hiver humide, une visite de chantier permit de modifier le périmètre du projet en y incluant le triangle de terre longeant le Chemin de Montlhéry, qui servait de dépotoir depuis quelques générations. Le maire, Thierry Mandon, fit modifier le tracé et les membres du bureau s’engagèrent à nettoyer et à rendre cet espace convivial.
L’inauguration et la livraison des parcelles eurent lieu en février 1998 ; à cette occasion un orme fut symboliquement planté.
Rapidement les jardiniers prirent possession des îlots qui leurs avaient été attribué en fonction de leur ordre d’inscription. Il y eut quelques arrangements et échanges en fonction de la taille des parcelles (pas toutes égales) et de celles qui n’étaient pas encore munies d’abri.
Chacun à sa façon cultiva son lopin avec ferveur, malgré le mauvais temps et, lorsque le ministre de la ville, Claude Bartholone et toute sa délégation vinrent se rendre compte de la réalisation du projet, ils restèrent stupéfaits de la qualité et de l’esthétisme des potagers.
La demande étant forte et les 85 parcelles ayant été livrées, bientôt la liste d’attente devint impressionnante. Il fut donc rapidement décidé de lancer une deuxième tranche. Celle-ci fut mise à la disposition des demandeurs en 2001. Elle doublait le nombre des jardins en proposant des parcelles beaucoup plus grandes. Elle incluait la « Remise de la Mare à Pilâtre », permettait de réaliser un verger et un terrain de boule et offrait une nouvelle structure en dur pour abriter l’atelier et une cuisine.
Avec une parcelle réservée aux enfants du centre de loisir maternel du Moulin à Vent et avec maintenant 165 parcelles de 75 à 250 m², les jardins familiaux de l’Orme Pomponne offrent plus de 3 hectares d’espaces verts ouverts le samedi et le dimanche à la population rissoise.
Leur concept sert de référence et l’on vient de toute la région pour s’en inspirer. Certes tout n’est pas parfait et il reste beaucoup à faire pour que le projet s’inscrive durablement dans une démarche de satisfaction de l’ensemble de la population et dans un respect profond de chacun et de l’environnement.
Une serre verra bientôt le jour dès que la convention entre Essonne Habitat, la Municipalité et l’Association permettra le chauffage avec le retour de l’eau chaude vers la géothermie. Elle permettra la production de plants à moindre coût et la conservation des plantes fragiles pour les amateurs d’exotisme. Y aura-t’il une extension pour accueillir les nouvelles demandes ? Suite dans quelques mois ou dans quelques années.
                                                                                  Texte communiqué par Gil Melin

La photo aérienne ci-dessus montre qu'effectivement une extension a été faite. Cette dernière apporta en 2013 90 parcelles supplémentaires.

La photo aérienne ci-dessus montre qu'effectivement une extension a été faite. Cette dernière apporta en 2013 90 parcelles supplémentaires.


Complément d'information
Sur le site jardinsdefrance.org, Gil Melin revient sur l'exemple des jardins familiaux de Ris.
► Lire son article : Les jardins familiaux du 21e siècle
 

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