Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"
18 Juillet 2019
Le ru de l’Écoute-s'il-Pleut n'est pas, comme on pourrait le croire, un ruisseau naturel. Il a été creusé par l'homme pour capter toutes les eaux de sources et pluviales du plateau d'Orangis et les diriger vers la Seine. Les terrains très argileux conservaient ces eaux en surface, ce qui avait pour effet de gâter les cultures, d'où l'idée de creuser une tranchée destinée à assainir les terres.
Bien avant la Révolution les paroisses de Ris, Orangis, Bondoufle et Courcouronnes s'associèrent pour le creusement de ce fossé. Plusieurs appellations furent données à ce ruisseau : « la grande vidange », « le grand fossé de Bondoufle », le ru « Il coule s'il pleut » et enfin « l’Écoute s'il Pleut ».
♦ Anecdote littéraire
Louis Aragon, dans son roman La semaine Sainte, évoque les cent jours où des généraux de Napoléon 1er cherchent à rejoindre l'Empereur. Les troupes stationnent alors auprès d' « une sorte de ruisseau ». Le lieutenant Dieudonné se rappelle en avoir demandé le nom à un paysan réveillé, à demi nu, qui s'était mis à sa fenêtre pour voir passer les soldats, et qui lui répondit :
« - on l'appelle : "Écoute s'il Pleut" »
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