GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

Groupe Rissois d'Histoire Locale. Association "loi 1901"

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ANISSON-DUPÉRON (1749-1794)

Portrait d'Anisson-Dupéron (à gauche) - La presse d'Anisson-Dupéron (à droite)Portrait d'Anisson-Dupéron (à gauche) - La presse d'Anisson-Dupéron (à droite)

Portrait d'Anisson-Dupéron (à gauche) - La presse d'Anisson-Dupéron (à droite)

Né en 1749, Jacques Étienne Alexandre Anisson-Dupéron a seize ans lorsque, en 1765, Louis XV le nomme directeur de l'Imprimerie royale.

Il devient seigneur de Ris et de Laborde avec le titre de marquis.
Un arrêt du Conseil d'État du 16 juillet 1775, le reconnaît à ce titre propriétaire d'un droit de port, bac et passage dans l'étendue de la paroisse seigneuriale de Ris. Il semble avoir fait un beau mariage en épousant, le 13 février 1776, Françoise de Chabena de Bonneuil, fille d'un président au Parlement.
Anisson-Dupéron était franc-maçon, de ce fait il accueillit la Révolution avec enthousiasme sans pour autant accepter de renoncer à ses nombreux privilèges.

ANISSON-DUPÉRON (1749-1794)

L'abbé Guyot, curé de Corbeil, dans un long poème écrit :

Ris, pour seigneur, a le meilleur des hommes, son seul défaut est sa grande bonté ... C'est un seigneur qui prévient l'indigence, par les douceurs d'une humble charité et telle était même sa complaisance, chez ses vassaux qu'il eut quelques créances qu'il a voulu souvent oublier.

Abbé Guyot

ANISSON-DUPÉRON (1749-1794)

Certes, l'homme avait ses bons côtés. Pourtant c'est lui qui, en 1788, fait intervenir la police et fait réprimer brutalement un mouvement de grève à l'imprimerie.
Quant aux créances, il en avait à l'égard de plusieurs artisans du village qui avaient exécuté de nombreux travaux au château de Ris. Créances jamais honorées.
Après une plainte déposée par plusieurs citoyens au sujet de l’obtention de la concession du bac qui traversait la Seine, Anisson présente un document du Conseil d‘état signé du roi qui confirme le seigneur dans son droit de passage (document conservé aux archives municipales de Ris).

Extrait du registre d'état

Extrait du registre d'état

C'est ce que les Rissois lui reprocheront durant quatre années pour réussir enfin, en 1793, à le faire arrêter pour raison d'accaparement. Accusé par Fouquier-Tinville dans un procès rapide, Anisson-Dupéron est guillotiné le 7 floréal an II (27 avril 1794).
 

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